En Mars 2021 a vu le jour l’association de l’Union des Webradios Françaises. Nous ne pouvions pas passer à côté de cette superbe initiative sans en savoir un peu plus sur ses tenants et aboutissants. Nous sommes allés à la rencontre d’Antoine Dabrowski de Tsugi Radio et Jean Viril du Mellotron, deux des piliers de l’UWF.
En réalité, l’idée de s’unir entre webradios a émergé il y a quelques temps déjà, avant la crise du Covid-19. Cependant, c’est cette dernière qui a révélé et accéléré ce besoin de se rassembler, et de parler d’une même voix aux institutions. » Comme pour le reste de l’économie musicale, nos ressources reposent en grande majorité sur le live et l’événementiel. Avec la pandémie, elles se sont effondrées d’environ 80%. » précise Antoine.
L’idée est donc de se réunir face à cette urgence, non seulement pour la survie des webradios, mais aussi pour celle de tout le paysage musical qu’elles permettent de mettre en avant, qu’il s’agisse des artistes, des événements, des initiatives, ou des lieux de culture au niveau local.
L’urgence de la situation place beaucoup de webradios dans une situation où elles ont besoin d’aide. L’UWF a déjà des rendez-vous planifiés avec le Ministère de la Culture et le Centre National de la Musique pour faire valoir leur légitimité et obtenir ce coup de pouce nécessaire. » Tout est encore en construction. On est en train de construire le discours, et surtout d’établir ce que c’est d’être une webradio indépendante aujourd’hui quel que soit le statut juridique.«
L’association est donc toujours dans une phase d’organisation et de structuration de son discours. Jean met le doigt sur un élément essentiel : » On sent une énergie. Il faut maintenant canaliser cette énergie, lui fixer un cadre, ni trop rigide, ni trop souple, pour pouvoir mener nos objectifs à bien. Je suis assez confiant pour la suite. «
Nous l’avons vu, l’UWF veut débloquer des ressources financières pour faire tenir les webradios qui se retrouvent en porte-à-faux depuis le stand-by d’une grande partie de la vie musicale en France et dans le monde.
Derrière ces webradios, il y a des passionnés qui alimentent toute une scène artistique indépendante française : « Il y a toujours ce côté artisan, manufacture de la musique. Derrière ces projets, il y a des gens qui jouent le rôle de prescripteur. C’est donc une vraie alternative par rapport à une approche froide de la musique proposée par les grandes plateformes et leurs algorithmes.«
Ces aides, que l’UWF revendique, seraient donc aussi et surtout un moyen de maintenir en vie ce tissus, cette scène, ainsi que la vie et l’art qui y sont relatifs.
Le sujet a été sources de questionnements au sein de l’association. Il est ressorti que le premier critère est de représenter une radio, soit « Un flux audio disponible 24h/24, sur lequel l’auditeur ne peut pas intervenir« .
D’autre part, il est important pour l’union de représenter toutes les webradios, quel que soit leur statut juridique ou leur audience. L’UWF est donc ouverte aux « petites » radios comme aux « grandes ».
Jean précise » L’important est d’avoir une intention. Ca peut être un tout petit projet, même qu’une idée, mais il faut une intention, et il faut qu’on sache pourquoi vous voulez nous rejoindre. «
Pour prendre part au projet, envoyez un mail avec les informations de votre radio et vos motivations à unionwebradiosfr@gmail.com. Vous pouvez aussi rejoindre l’UWF sur ses réseaux : Instagram, Facebook et Twitter.
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