Cette semaine, découvrez Lebonmix qui, comme son nom l’indique, est une webradio regroupant des musiques sélectionnées avec soin pour ses auditeurs !
Nous vous laissons avec Pierre, l’homme derrière Lebonmix, pour en savoir plus sur sa radio…
Pouvez-vous nous décrire votre projet et les origines de votre radio en quelques mots ?
Je souhaite vous faire découvrir des tas de titres, que j’ai rigoureusement sélectionnés. Je les ai tous écoutés un par un et je les ai classifiés. Car selon les moments de la journée, les rythmes doivent s’adapter. Nous sommes sur une base soft house, acid jazz, trip hop, groove, électro, funk, jamais trop club ou dance, toujours dans le bon tempo. La programmation doit suivre ses auditeurs, mais doit garder la même ligne de conduite. Je réalise de manière artisanale tous les jingles et l’habillage antenne directement dans le studio.
Je propose 3 autres façons d’écouter Lebonmix, version Soft, Medium ou Dynamic. Trois états d’esprit, place à la musique avec un minimum de jingles et aucune intervention parlée, toujours avec un son de grande qualité.
Aujourd’hui, les techniques modernes sont disponibles et la législation de ces dernières années permet la création de webradios. Lebonmix Radio a son propre studio radio au centre-ville de Toulouse. Je joue à domicile et c’est très bien comme ça ! J’ai cassé ma tirelire pour acheter du matériel et installer le poste de contrôle. A partir de ces 9m2, je peux émettre et on peut me recevoir dans le monde entier !
J’ai choisi de proposer un son en qualité HD, chaque titre se voit appliquer un traitement de son « spécial » et un calibrage « maison ». La recette est dans un coffre-fort dont la clé est jetée au fond de la Garonne (j’y ai du coup jeté aussi le coffre n’ayant plus d’intérêt à le garder…)
Aviez-vous une expérience dans l’univers de la radio auparavant ?
Oui ! Quand j’avais 15 ans, j’ai eu pour Noël ma première table de mixage et j’animais des boums le mercredi après-midi ! À 20 ans, j’ai eu mes premières expériences radio FM chez RDM à Cahors et depuis, j’ai toujours gardé cette envie pour les ondes.
Comment avez-vous connu RadioKing ?
En tapant « créer une webradio » sur Google. Il y a un certain nombre d’offres, mais RadioKing est de loin la plateforme qui a su trouver un bon ton de communication, pour bien présenter tous ses services.
Quels sont les différents moyens d’écouter votre radio ?
Vous pouvez écouter Lebonmix via les players sur le site web, mais aussi grâce à l’application mobile sur l’AppStore ou GooglePlay. Enfin, vous retrouverez également la radio sur les annuaires d’écoute.
Pouvez-vous nous parler du profil de vos auditeurs ?
Il est important de définir une cible. J’ai choisi une cible à laquelle je pouvais m’identifier, celle des 45/55 ans, car je suis le premier auditeur ! Ensuite, la cible ne doit pas être trop large pour permettre de répondre aux attentes de ses auditeurs. Dans cette tranche d’âge, on aime les nouveautés, mais il est facile de faire plaisir avec un vieux titre de temps en temps sans paraître trop ringard non plus. Mes auditeurs acceptent l’éclectisme et le mélange des styles, ce qui permet de faire Lebonmix !
Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans ce projet ?
J’apprécie le fait de pouvoir gérer une radio en toute autonomie. Je suis tout seul et donc je dois toucher à tout. Ce qui me plaît le plus est de partir chaque semaine à la découverte des nouveaux albums qui sortent. Partager ma sélection musicale et sentir que les auditeurs apprécient, c’est bien ce qui me motive le plus dans le fait de gérer une radio de A à Z ! Donner une âme à ma radio pour faire la différence avec les plateformes de streaming plus austères.
Comment sélectionnez-vous les artistes diffusés sur votre radio ?
Je travaille avec Qobuz principalement chez qui j’achète tous les morceaux. Chaque semaine, je passe une par une les nouveautés qui sortent et j’achète les albums, pour en extraire le meilleur. Il m’arrive aussi d’aller sur BandCamp et d’acheter certains albums d’artistes pas connus. Puis je reçois pas mal de sollicitations d’artistes qui m’envoient leurs morceaux. J’écoute et si j’aime bien, j’ajoute à la playlist !
Avez-vous une anecdote sympathique qui s’est déroulée en rapport avec votre radio ou la mise en place de ce projet ?
Ce n’est peut-être pas une anecdote, mais le fait que ça revienne presque tous les jours me pousse à vous raconter que, de nombreuses personnes me posent la même question via e-mail ou sur les réseaux sociaux : « quelle est la fréquence de votre radio dans telle ville ? ». Je réponds toujours en expliquant que je suis une webradio et comment on peut m’écouter.
Je m’aperçois que beaucoup de personnes associent encore la FM à la radio (ou le contraire). Écouter en digital génère apparemment pour certains de la complication (alors que c’est simple).
Quels sont les prochains projets pour votre radio ?
Début juillet, j’ai ouvert un nouveau flux Lebonmix : Jim’s Prophecy. Pourquoi ce nom ? Car Jim Morrison avait en 1968 annoncé que de nos jours, il n’y aurait qu’une seule personne sur scène entourée de machines ! Jim’s Prophecy est une radio réservée à la musique électronique pour les initiés, avec la particularité de ne passer que 100% de vinyles. J’ai monté ce projet avec un ami, qui lui vend des disques dans un bus aménagé stationné à la médiathèque de Toulouse. Et moi je gère la partie radio, Electronic Music Vinyl Radio, la radio ne passe que les vinyles qui sont disponibles dans le bus !
Cela permet de donner à cette nouvelle radio un point de chute et d’échange avec les auditeurs. J’ai bien entendu confié ce projet à RadioKing et je profite de mon expérience technique acquise avec les autres radios pour lancer plus facilement ce nouveau canal, sans me poser trop de questions.
Au même moment, j’ai également fait certifier ma radio par l’ACPM. Cette certification est importante, car c’est un organisme qui publie des chiffres vérifiés et certifiés. Pour une radio, cela donne de la transparence et mesure ses performances.
Cela est intéressant pour des partenariats futurs de pouvoir montrer les résultats d’écoute via un organisme certifié, pour rassurer et déclencher le contrat. C’est aussi de la visibilité que d’apparaître dans ce classement, si l’audience est bonne. La caution de l’ACPM sur les chiffres peut également apporter beaucoup à long terme…
Mais rien n’est gratuit. La certification des 5 flux est un total de 4500 € TTC/an. C’est le prix à payer pour jouer dans la cour des grands et se faire remarquer. Même si l’ACPM aide beaucoup, ce n’est pas la labellisation qui fait l’audience, mais bel est bien la qualité des programmes et le marketing pour se faire connaître…
Pour finir, un petit mot pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure ?
C’est intéressant en effet de se lancer. J’ai d’ailleurs beaucoup de messages de personnes qui veulent des conseils, c’est parfois compliqué de leur répondre à distance et je manque de temps. Certains pensent que c’est seulement du matériel… Pour moi, le nerf de la guerre n’est pas le matériel, avec RadioKing on peut facilement gérer une webradio sans en avoir !
Ce qui compte c’est de savoir combien je suis prêt à dépenser chaque mois en marketing pour faire connaître la radio. Car sans marketing, la radio ne sera pas écoutée, même si de gros efforts sont faits sur la playlist.
Il faut donc investir fortement au début et se créer une communauté sur les réseaux sociaux, ce qui permet de garder contact avec ses auditeurs. Il faut payer pour que les publications soient livrées et faire de la promotion ciblée sur les réseaux. C’est de loin le coût le plus important.